Vernissage vendredi 6 février, de 16h30 à 18h30.
Il y a 18 ans, Anne-Claude Fattebert, Suissesse, épouse Francisco Gaspar, Angolais. De cette union naît leur fils Jean. Tout allait pour le mieux dans le «presque» meilleur des mondes quand son mari est retourné voir sa famille en Angola. Il n’avait pas revu les siens depuis sept ans. Comme en ce temps-là la guerre civile touchait à sa fin, il allait repérer les lieux, pour voir si c’était assez sûr pour envisager un voyage en famille. Malheureusement, durant son séjour qui s’était prolongé, il a été frappé par un paludisme cérébral et il est décédé sur place.
Après avoir plus ou moins surmonté cette épreuve, quelques années plus tard, Anne-Claude Gaspar s’est rendue en Angola avec Jean pour le présenter à la famille de son mari. Ce moment fut très fort et émouvant. Si bien qu’elle est retournée aussi souvent que possible dans ce pays. En 2004, en compagnie de son fils, elle y a séjourné pendant 6 mois. Là, elle a appris à mieux le connaître, si complexe, si dur mais si attachant.
Grâce à un ami angolais, Lito, elle a pu voyager et découvrir que la vie quotidienne de nombreux Angolais est très précaire. Venant d’un pays où tout est «facile», elle a été frappée par les souffrances que beaucoup avaient endurées ou endurent encore. Après avoir laissé mûrir toutes ses émotions, elle a décidé de réaliser plusieurs toiles sur le thème de la souffrance en Angola.
Souffrance causée par des siècles de colonisation portugaise, souffrance causée par la Traite des Noirs (l’Angola est le pays qui a été le plus dépeuplé par l’envoi d’esclaves au Brésil et à Cuba).
Après cinq siècles de colonisation, le 11 novembre 1975, l’indépendance de la République populaire d’Angola est proclamée. S’en suivent à nouveau 25 ans de souffrances dues à la guerre civile qui ravage le pays.
Le pays est actuellement en paix et se reconstruit mais on ne peut pas effacer, en quelques années, tant de tourments accumulés au cours des siècles. Chaque jour, des millions d’Angolais luttent pour vivre ou survivre (trouver de quoi nourrir leur famille, se soigner, envoyer leurs enfants à l’école…).
Par cette exposition, Anne-Claude Gaspar tient à leur rendre publiquement hommage.

