Yvonne Robert – une femme qui vient de l’ombre
est le portrait intimiste d’une femme au passé tumultueux et à la vieillesse d’une brillante sagesse. C’est aussi le chemin de vie de l’une des dernières artistes vivantes dont certaines œuvres appartiennent à la prestigieuse collection d’art brut de Jean Dubuffet.
Henriette Zéphir – le souffle des esprits
est le portrait intimiste et magnétique d’une femme qui se met à dessiner sous influence. Le 3 mai 1961, Henriette est poussée par l’injonction venue d’une présence ressentie à ses côtés qui lui commande de prendre du papier, de l’encre, une plume et de travailler pour les esprits. Depuis lors, elle s’adonne à « l’occulte » en transcrivant et consignant « les énergies » de passage sous formes de dessins méticuleux aux traits fins, sortes de broderies à l’encre de Chine. Découverte en 1965 par Dubuffet, elle ne consentit jamais à céder ses œuvres jusqu’à ce que ses « guides » le lui permettent.
Bio Mario Del Curto et Bastien Genoux
1983 résonne pour Mario Del Curto comme l’année de sa première rencontre avec un artiste d’Art Brut, André Robillard. Une visite de la collection Dubuffet à Lausanne dans ces années marque le début de son attirance pour ces créateurs hors normes. Il deviendra le défricheur, l’aventurier, celui qui cherchera l’essence et il aura ce rôle de révélateur de talents anonymes.
Après trente années d’images fixes, son envie de les rencontrer reste intact, son envie de dire, de transmettre leurs mots grandit. Et c’est alors l’idée du récit filmé qui prend racine dans son esprit.
2006 résonne pour le réalisateur Bastien Genoux comme l’année de sa première rencontre avec un artiste d’Art Brut, Richard Greaves. Et c’est justement Mario qui joue le rôle de passeur. Cette rencontre est si inattendue, si forte que la découverte de cet environnement brut marque le début d’une fructueuse collaboration entre le réalisateur et le photographe. Ils développent un goût commun, pour les parcours de vie atypiques et une attirance pour un langage primordialement visuel.
Ils cherchent à restituer la parole vivante et percutante sans jamais oublier de décrire le contexte. En laissant ainsi la parole se déployer. Ensemble, ils affutent leur regard et partage cette envie forte de témoigner de ces destins singuliers, de ces univers salutaires dans une double écriture alternant l’image fixe et l’image en mouvement.
C’est d’abord une approche sans à priori qui se place dans un respect mutuel qui se déroule dans des moments de convivialité, de générosité et de confidence. C’est aussi un engagement personnel, un témoignage d’un mode de vie authentique, de personnes habitées par cette nécessité vitale d’exprimer leur vie intérieure. C’est un acte militant pour la défense de la biodiversité humaine.
Filmographie commune
Macoto Toya (CH, 13min, 2010).
Henriette Zéphir – le souffle des esprits (CH, 18min, 2012).
Yvonne Robert – une femme qui vient de l’ombre (CH, 28min, 2013).
Visions singulières (en post-production)

